Qi Gong de l’Oie Sauvage

Le Da Yan Qi Gong, qi-gong de l’oie sauvage, remonte à environ 1700 ans. La légende raconte que les maîtres taoïstes de la cordillère du Kunlun (Himalaya) observaient les oies migratrices qui y revenaient chaque année. Ils imitèrent les mouvements de ces grands oiseaux et développèrent le Da Yan Qi Gong à la lumière de leur compréhension de la Médecine Traditionnelle Chinoise et des principes Taoïstes.

Il fut transmis au travers de nombreuses générations de maître à maître mais tenu à l’écart du public jusqu’en 1978. C’est la descendante en titre, 27ème génération, Madame Yang Mei Jung (1895-2002) qui décida d’enseigner, alors âgée d’au moins 80 ans, l’art que lui avait appris son grand-père (Yang De Shan), 26ème génération, à partir de ses 13 ans, et qui était demeuré secret. Elle entreprit de transmettre la totalité du Da Yan Qi Gong à son fils aîné, Chen Chuan Gang, en 1980, en respect de l’avertissement de son grand-père de ne pas enseigner avant l’âge de 70 ans, en même temps qu’elle rendait accessible au public certaines parties du système. Elle mourut à l’âge de 106 ans.

Le DYQG comporte plus de 70 méthodes différentes, mais les 1ère  et 2ème méthodes en sont le cœur. On trouve trois aspects principaux dans le DYQG : martial/sportif, médical/soignant, spirituel/méditatif, les mouvements représentant le vol des oies sauvages. Il y a de lents mouvements gracieux et des mouvements vifs et rapides afin de rejeter le qi usé et ramasser le bonqi, ce qui contribue à rétablir l’équilibre et à stimuler tout le système énergétique du corps. Le nombre 64 fait référence aux 64 hexagrammes du Yi King (le livre des mutations).

La 1ère méthode, les 64 premiers mouvements (« en avant ») concernent le corps « postnatal », c’est-à-dire les énergies acquises après la naissance (ou énergies du Ciel postérieur), en particulier par la respiration et la nourriture. Cette méthode est très importante car elle concerne les blessures et les maladies rencontrées pendant notre vie. Elle agit sur les douze méridiensprincipaux (Poumon, Gros intestin, Cœur, Intestin grêle, Maître du cœur, Triple réchauffeur, Estomac, Rate-Pancréas, Vessie, Rein, Vésicule biliaire et Foie) et renforce les méridiens Ren Mai, Du Mai, Chong Mai et Dai Mai. Les mouvements de la 1ère méthode représentent les activités quotidiennes de l’oie sauvage.

La 2ème méthode, les 64 mouvements « en arrière » concernent le corps « prénatal », c’est-à-dire les énergies héritées avant la naissance (ou énergies du Ciel antérieur), de l’univers, de nos ancêtres. Cette méthode concerne les problèmes dont nous avons hérité génétiquement. Les mouvements de torsion, d’étirement, de flexion, de pression créent un champ d’énergie plus fort et intensifient la circulation le long des huit merveilleux vaisseaux (aussi appelés méridiens curieux ou extraordinaires).

Dans le Da Yan Qi Gong, les clés de la pratique sont la détente et la tranquillité, être capable de bouger le corps sans trop de tension physique ou mentale. Cela demande de pratiquer, beaucoup pratiquer, régulièrement. La pratique est aussi importante que la compréhension de la philosophie chinoise.

Le DYQG est un ensemble complexe de mouvements qui nécessite du temps avant qu’il ne soit maîtrisé. Le premier niveau de pratique est d’apprendre la forme de chaque posture et l’enchaînement des mouvements. Le second niveau est d’apprendre les détails, en particulier les points d’acupuncture des méridiens principaux. Le troisième niveau consiste à apprendre le flux de l’énergie. Si le mouvement n’est pas correct, clair et précis, les détails ne seront pas corrects et donc le flux de l’énergie ne le sera pas non plus.

Les trois niveaux d’apprentissage du DYQG sont :

Apprendre les mouvements physiques

Apprendre les détails

Apprendre les circuits énergétiques